Participation du Pôle Grands prédateurs à l’émission de France 3 Bourgogne-Franche-Comté

Faut-il avoir peur du loup ? L’émission a été diffusée dimanche 1er avril  de 11 h 25 à 12h  sur France 3 (Dimanche en politique).
Comme en atteste un récent accident de la route près de Pontarlier, le retour du loup en Franche-Comté et sur le massif du Jura semble inéluctable. Faut-il s’en réjouir pour cette espèce protégée ou partager les craintes de nos éleveurs ?

Le loup est présent dans les Alpes françaises, chez nos voisins suisses, et sur le massif des Vosges. Très discret ces dernières années en Franche-Comté, le prédateur va très certainement se réinstaller durablement sur le massif du Jura.

Le retour du loup sur le massif du Jura est-il inéluctable?
Comment répondre aux craintes des éleveurs?
La cohabitation entre l’homme et le loup est-elle possible?

Autour de Jérémy Chevreuil ont débattu, à partir de 11h25 ce dimanche 1er avril sur France 3 Franche-Comté :
Xavier Broquet, éleveur de brebis aux Rousses (Jura).
Patrice Raydelet, du Pôle Grands Prédateurs.
Yannick Cadet, chef du service environnement à la direction départementale des territoires du Doubs.

D’après les retours des journalistes, rédacteurs, autres personnes présentes sur le plateau, ce débat était très positif et constructif.
Suivre ce débat en streaming.

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A noter encore que :

  • 80% de la population française est favorable au retour du loup en France et se réjouit de retrouver une espèce utile pour la nature et qui avait été éradiquée de son territoire. 
  • Le loup, animal grégaire chassant en meute est le seul prédateur qui permet de réguler les hardes de sangliers, espèce qui cause beaucoup de dégâts dans les cultures.
  • Biodiversité = Faune + Flore + Bactéries. En tant que régulateur de leurs espèces proies, tous les superprédateurs jouent également un rôle sanitaire dans le milieu naturel. L’homme ne peut remplacer entièrement ce rôle important qu’ils jouent dans la nature.
  • Quant au loup qui « prédate une biche, ou un chevreuil » , c’est la vie normale dans une forêt en bonne santé. Les mésanges se nourrissent de chenilles, les renards se nourrissent de campagnols, les loups se nourrissent de chevreuils. Tout l’enjeu est de faire en sorte que les loups continuent de manger des chevreuils, jouant ainsi leur rôle de prédateurs naturels, et ne s’en prennent pas aux moutons des éleveurs.
  • Les éleveurs qui mettent en place plusieurs moyens de protection (berger, chiens de protection, clôtures adaptées) sont moins impactés par la prédation du loup.
  • Bien protéger son troupeau ne veut pas dire être agressif avec les humains.
    Pour les promeneurs, toutes les précisions sur le comportement à adopter en cas de rencontre avec un, ou plusieurs, chiens de garde de troupeaux.

Alain Pécoult (Juge international, président de la RACP) et Nelly Buffard (RACP/PGPJ) lors de l’examen de la chienne Toune