Le loup – Fiche signalétique

La sous espèce vivant en France est Canis lupus italicus

Taille : 65 à 80 cm au garrot

Poids : 18 à 40 kg pour les loups européens

Signes distinctifs :
Allure général d’un grand chien.
Pelage à dominante grise mais très variable, mêlant des nuances de roux et de brun.
Queue pendante, mesurant 30 à 50 cm.

Régime alimentaire :
Comme le lynx, le loup se nourrit principalement d’ongulés et la chasse en meute lui permet de prélever des proies plus imposantes. Le cerf élaphe est la proie favorite du loup en Europe. Les principaux autres ongulés consommés sont le chevreuil, le mouflon, l’élan et le chamois. Ensuite, selon les régions, le loup se nourrit de sanglier, marmotte, lièvre, castor, micromammifères…
Il est également charognard à l’occasion.

Cadre de vie :
Contrairement au lynx qui est strictement forestier, le loup est ce que l’on appelle une espèce ubiquiste. C’est à dire qu’il peut s’installer dans tous types de milieux : forêt, plaine, montagne, zones agricoles etc…
De plus, la distance de dispersion du loup (c’est à dire le trajet effectué par les jeunes depuis leur lieu de naissance jusqu’au territoire où ils s’installeront) est très supérieure à celle du lynx. Ainsi il est très compliqué, voire impossible, de prédire l’évolution de l’implantation du loup dans le futur.

Attitudes :
Le loup a toujours l’image d’un animal dangereux, en référence aux textes et légendes du passé. Pourtant c’est un animal craintif, curieux et capable de s’adapter rapidement à toutes sortes de situations. S’il est plus farouche que le lynx, le canidé ne représente lui non plus aucun danger pour l’être humain. En cas de rencontre avec l’homme, selon les lieux et les expériences qu’il aura vécu, le loup va fuir rapidement ou s’en aller plus tranquillement mais ne viendra pas “au contact” comme peuvent le faire certains lynx. Le loup est un observateur hors pair et il adaptera son comportement aux sources de dérangement occasionné par l’homme.


Historique :

Le loup semble avoir disparu du Massif jurassien au début du 20 ème siècle. Soit un peu plus tôt qu’au niveau national où l’espèce a disparu dans les années 1930-1940.
Les quelques observations réalisées dans le département du Jura pendant la guerre 1914-1918 semblent être les dernières concernant le canidé.
Il a fallu attendre près de 80 ans avant d’entendre de nouveau parler du loup en France et son retour a été officiellement prononcé en novembre 1992, dans le Parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) en provenance d’Italie.
La première mention de la “nouvelle génération” dans le Massif jurassien date de l’été 2003, lors d’une attaque sur des moutons aux Plans d’Hotonnes (Ain). Puis une autre attaque sur moutons a eu lieu en juin 2007 à Grande Rivière (Jura). La preuve incontestable de ce retour dans le Jura fut la découverte le 15 mai 2009, du corps d’un loup mâle subadulte (1 à 2 ans) percuté par un véhicule sur une route départementale à Péron, dans le Pays de Gex (Ain). Dès lors, les passages d’individus en dispersion vont se succéder durant une dizaine d’années. Certains attestent d’attaques sur troupeaux, d’autres seront observés directement ou encore immortalisés par des pièges photographiques. La présence du loup sera relevée dans tous les secteurs du Jura : Haut-Jura, Petite Montagne, Revermont, Nord Jura…et quelques passages dans le Doubs.
En mars 2018, un loup mâle adulte est percuté par un véhicule sur une route près de Chaffois (Doubs).
Le retour du loup dans le Jura se précise avec l’avènement d’une Zone de Présence Permanente (ZPP) à la sortie de l’hiver 2017/2018. Une zone de présence permanente est instituée lorsque des données de présence de loup sont relevées durant deux hivers consécutifs. Dénommée ZPP “Marchairuz”, la zone se trouve dans un secteur transfrontalier entre le Canton de Vaud et la Franche-Comté (Jura-Doubs).

Carte répartition du loup en France 2018 - Source ONCFS

Carte répartition du loup en France 2018 – Source ONCFS