Le lynx boréal – Fiche signalétique

La sous-espèce vivant en France est Lynx lynx carpathicus

Taille : 50 à 75 cm au garrot.

Poids : 17 à 30 kg

Signes distinctifs :
Queue courte terminée par un manchon noir,
oreilles surmontées de pinceaux (touffes de poils), favoris fournis.

Régime alimentaire :
Les proies de prédilection du lynx boréal sont les ongulés de taille moyenne. Chevreuils et chamois constituent l’essentiel de son alimentation. Cette base est complétée de lièvres, de petits carnivores, de micromammifères et d’oiseaux.

Cadre de vie :
L’immense aire de répartition du lynx boréal offre à l’espèce une gamme d’habitats très variée. Cependant, le félin est inféodé aux milieux forestiers. Ce type de biotope répond parfaitement à ses exigences puisqu’il y trouve ses proies de prédilection et peut pratiquer son mode de chasse.
Le lynx privilégie les forêts avec un sous-bois fourni. Cette végétation basse formée de buissons de ronces, de fougères et d’arbustes lui assure des caches indispensables pour qu’il puisse se dissimuler lors de ses approches.
Les secteurs où apparaissent des barres rocheuses sont également convoités par le félin. Les cavités lui procurent des sites de mise bas et les rochers sont utilisés comme gites diurnes, tout en assurant un confort thermique appréciable.

Lynx boréal – Massif jurassien – Photo Patrice Raydelet

Attitudes :
Le lynx est encore présenté par certains comme l’animal “féroce” décrit dans les livres anciens. Pourtant, s’il est extrêmement discret, ce qui rend son observation très difficile, le félin n’est pas farouche vis-à-vis de l’homme. Il n’a pas peur de nous et ne représente aucun danger. En cas de rencontre le lynx fera…ce qu’il a envie ! S’il est dérangé, il partira mais si l’humain a une attitude calme et apaisée, l’animal poursuivra ce qu’il était en train de faire (toilette, sieste, marche tranquille…) et certains individus peuvent même se rapprocher pour venir voir d’un peu plus près le bipède qui empiète son territoire !

Historique :
La dernière mention de la présence du lynx boréal dans le Jura date de 1885. Il faudra attendre près d’un siècle, et les relâchers effectués en Suisse à partir de 1971, pour attester du retour de l’espèce dans le Massif jurassien. Le 20 octobre 1974, une femelle est abattue par un chasseur à Thoiry, dans l’Ain. Malgré cet accueil inhospitalier, le lynx va regagner petit à petit ses anciens territoires jurassiens. Plus de 40 ans après son retour, l’espèce est bien implantée dans le Jura et le Massif jurassien (Jura, Ain, Doubs) représente le noyau de population le plus actif et le plus important de France.

Carte-répartition-du-LYNX-en-France-2018-Source-ONCFS

Carte-répartition-du-LYNX-en-France-2018-Source-ONCFS