Coronavirus, l’effet boomerang

Une de plus ! Une épidémie supplémentaire due à l’inconscience et la barbarie humaine !
La France, l’Europe et le Monde sont en état d’alerte sanitaire, subissent le confinement, la maladie et la mort en raison de la posture de l’être humain vis-à-vis des animaux.
Nous devons changer de paradigmes pour vivre autrement, en harmonie avec la nature et l’ensemble de nos colocataires de la planète. C’est une question de SURVIE.
D’après des chercheurs chinois, c’est par l’intermédiaire du Pangolin, un petit mammifère insectivore vivant dans les forêts tropicales et les savanes d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, présent sur les marchés de Wuhan (Chine) que le virus aurait été transmis à l’homme. Le pangolin est l’une des espèces animales les plus braconnées au monde pour sa chair et ses écailles, il est en voie d’extinction à cause de la demande du marché chinois.
Une fois de plus la cupidité, l’absence de respect et la cruauté de l’homme est à l’origine d’une catastrophe. Ensuite la mondialisation galopante, les échanges commerciaux débridés et le mode de vie aberrant de l’être humain ont permis à ce virus de se propager rapidement sur l’ensemble de la planète. Mais cette catastrophe ne concerne finalement qu’une espèce : la plus destructrice, la plus irrespectueuse, la plus dangereuse pour l’avenir de la planète et de l’ensemble de ses habitants : l’homme !

Juste retour des choses disent certains ? Il est aisé d’user de ce raccourci tant l’évidence est implacable sauf que l’impact de ces dérives est mondial et touche tous les humains. Le virus ne fait pas de différences entre les personnes hostiles à ce mode de fonctionnement délirant et ceux qui le cautionnent et le font vivre. Il est insupportable d’être mis en danger en permanence à cause du mode de fonctionnement humain qui ne respecte rien.

Cette fois c’est le corona virus, avant il y a eu la « vache folle », les différentes grippes aviaires (H5N1 et autres…), les innombrables maladies issues des élevages intensifs (cochons, moutons…) etc. A chaque fois, au lieu de se poser les bonnes questions et surtout d’apporter les bonnes réponses, la même issue : abattage massif des animaux concernés pour « débarrasser » les inconvénients et surtout relancer au plus vite un mode de fonctionnement ahurissant. Finalement cela devient la norme que l’on abatte des millions de vaches, de volailles ou de moutons sous couvert de santé publique alors que l’on fait n’importe quoi depuis des décennies ! Après tout ce ne sont que des « bêtes », des « choses », des « produits », des « numéros » donc on élimine, on fait place nette, on désinfecte et c’est reparti pour un tour. Jusqu’à la prochaine fois….et la prochaine fois nous y sommes désormais mais « l’inconvénient » en question n’est pas confiné dans un abominable élevage intensif donc la solution est beaucoup moins simple à trouver. Une tuerie de masse supplémentaire ne suffira pas !

Ne vous laissez pas « attendrir » par les discours lénifiants tenus actuellement par les gouvernants des différents pays du monde qui, sous couvert de mesures drastiques en faveur des populations, ne visent qu’une seule chose : faire repartir au plus vite la machine à fric ! Le confinement, les milliers de malades et de morts ne sont pas ce qui fait trembler le G7. Il est surtout primordial de sauver au plus vite le soldat business !
Depuis quelques semaines, et qui peut prédire combien de temps cela durera encore, c’est la panique au niveau mondial…mais seulement chez une espèce. Le reste du monde, la nature et les animaux continuent de vivre normalement, eux ne sont pas impactés par les dérives humaines…pour une fois !

La nature poursuit son chemin, normalement, tranquillement et dans de meilleures conditions encore depuis quelques semaines : moins de transports (avions, voitures, camions…), moins de perturbateurs, moins de pollutions…
Les bourgeons des arbres sortent de leurs enveloppes protectrices, certaines plantes ont déjà de belles fleurs, les oiseaux terminent leurs migrations ou commencent la construction des nids pour certains, la saison des amours bat son plein chez les lynx…bref tout va bien. Ce qu’il nous arrive actuellement, à nous humains, ce n’est pas la fin du monde (du vrai !) c’est « simplement » une étape de plus dans la descente aux enfers que nous orchestrons sciemment depuis trop longtemps.

Prenons ce nouvel épisode tragique comme un ultime avertissement, mais nous permettant finalement de prendre le temps de réfléchir au lieu de courir en permanence après une vie imposée et invivable dont les effets ne font qu’aggraver la situation : il est plus que temps de modifier les choses, d’inverser notre fonctionnement destructeur et suicidaire, de repenser notre production agricole, d’adopter un régime alimentaire respectueux de la planète, de tous les êtres vivants et de notre santé.
Nous devons changer de paradigmes pour vivre autrement, en harmonie avec la nature et l’ensemble de nos colocataires de la planète.
C’est une question de SURVIE, comment faut-il le dire ?

Patrice RAYDELET
Secrétaire du Pôle Grands Prédateurs

Lire l’article de l’UICN France « Le Covid-19 : un symptôme de la crise de la biodiversité«